POUR LA PRATIQUE DU KHIDO
EXERCICES DE RENFORCEMENT AU SOL
Il s’agit de tous les exercices de gymnastique que l’on peut pratiquer dans tous les cours d’Arts Martiaux, à la différence que l’absence de raideur est recherchée ainsi que la mobilité articulaire sans blocage.
Les exercices peuvent être faits sur les membres supérieurs à une ou deux mains, sur les membres inférieurs, en appui mono ou bipodal mais aussi sur les quatre membres.
La mobilité corporelle, une respiration maîtrisée dans l’effort sont les buts recherchés dans ce travail, il ne s’agit pas d’obtenir une musculature d’athlète.
EXERCICES APPLIQUÉS AUX ARTS MARTIAUX
Les principes de fluidité dans l’effort précédemment travaillés sont appliqués aux techniques des Arts Martiaux, auxquels s’ajoutent les notions de centre de gravité par son étude.
Le pratiquant doit prendre connaissance de la mécanique des articulations des membres et de la colonne vertébrale, ce qui suppose des cours d’anatomie descriptive avec prise de notes et éventuellement l’organisation de tests écrits.
Par la suite, les rapports entre les centres de gravité des membres et le centre de gravité du corps seront abordés en faisant appel aux lois physiques :
* énergie cinétique
* mouvement des pendules
* moment de force
* force centrifuge et centripète
* rotations autour d’axes divers corporels
* accélération et freinage lors de sauts
* déplacements de corps et étude des chocs donnés et reçus
APPLICATIONS DANS LES ARTS MARTIAUX
Le pratiquant corrige ainsi tous les mouvements parasites qui peuvent exister dans ses techniques, ses déplacements avec l’aide de l’enseignant amis aussi des autres participants au cours.
Car l’une des originalités du KHIDO est cette interaction entre l’enseignant et les pratiquants et les pratiquants eux-mêmes. Aussi l’ouverture d’esprit et la tolérance sont la règle, car il ne s’agit pas d’être plus fort que le voisin, mais d’être plus fort vis-à-vis de soi-même.
Pratiquants tendant vers l’humilité, conscients de leurs qualités et surtout de leurs défauts et qui comprennent leurs limites réelles, physiques comme psychiques sont la matière première du KHIDO.
De même, les principes d’application de forces de percussions sont étudiés à ce niveau.
Il existe un début et une fin dans un mouvement, où il ne se passe rien. La force est donc transmise pendant le mouvement. Les jeux articulaires ne sont jamais dépassés, mais toujours exploités au maximum, sans mise en tension des différents segments, ce qui consommerait de l’énergie.
Le pratiquant ne va pas chercher l’impact au-delà de ses possibilités mais uniquement dans ses amplitudes de membres, ce qui signifie qu’il doit gérer sa distance et ses déplacements, de façon à ce que la force puisse être transmise par rapport à son centre de gravité.
LA FORCE DANS LA PRATIQUE QUOTIDIENNE
Théorie des Forces :
Elles suivent l’évolution physiologique de l’être humain, ce qui ne veut pas dire qu’un pratiquant ne puisse pas progresse plus vite que sa croissance, malgré l’influence de son âge.
* La Force physique : celle que l’on obtient par la musculation, par des exercices répétitifs, celle qui ne met en jeu que nos muscles. Elle est exclusive dans de nombreux sports, le javelot, le lancer de poids par exemple…
* La Force technique : En plus de la Force physique, elle s’accompagne du mouvement. C’est à dire la production d’énergie cinétique, par tous les moyens décrits précédemment dans l’étude des centres de gravités. Cela comporte tous les systèmes de créations d’impacts, de projections, de retenues que l’on trouve dans le Taekwondo et le Hapkido.
* La Force naturelle ou universelle : la compréhension et l’application de ces principes est fondamentale dans le KHIDO. Il s’agit de ressentir ce qu’il y a de commun à tous les autres humains, c’est-à-dire la soumission aux lois de la gravité terrestre.
Lors d’un impact, le contre coup est renvoyé vers les appuis, qui s’ils ne sont pas solides dissipent l’énergie de l’impact et donc la puissance de l’impact est minime.
Il s’agit donc de trouver un appui sur lequel la perte d’énergie est minime, voire inexistante et de plus universelle.
Seul le centre de gravité répond à ces critères, en effet, tout le monde en a un et l’effet de la gravité est présent sur toute sur la planète.
Le problème est donc de faire en sorte que le contre coup rebondisse sur le centre de gravité.
Pour cela, il est clair, après tous les résumés précédents qu’il faut favoriser la circulation d’énergie le long des membres jusqu’au centre de gravité, puis il faut favoriser le retour de cette énergie jusqu’au point d’impact et ceci le plus rapidement possible.
Voilà pourquoi il ne doit y avoir aucune raideur articulaire sur l’ensemble du corps et voilà pourquoi les déplacements doivent se faire, posés au sol et non en recherchant à s’enraciner au sol sur les appuis.
Les appuis au sol sont souples et puissants dans leurs mouvements mais jamais raides et crispés.
Mais on peut aller plus loin :
En effet, dès l’instant où le pratiquant ressent profondément son centre de gravité et son centre de forces qui sont souvent confondus, de simples mouvements du centre de gravité peuvent générer de la force. Le centre de forces étant le point fictif où se trouve la résultante des forces que nous faisons subir à notre corps dans la pratique martiale et de l’interaction de ce centre avec le centre de gravité peuvent naître des forces importantes pas seulement destructrices.
CE TRAVAIL EST DONC EXTRÊMEMENT DIFFICILE ET IL FAUT BEAUCOUP DE PRATIQUE POUR LE RESSENTIR.
RECHERCHE D’ORDRE PSYCHO-COMPORTEMENTALE
Elle est fondée sur l’emploi de la maïeutique, c’est-à-dire le redécouverte de ce que nous sommes vraiment et la connaissance entre l’individu et son environnement, humain et matériel et des rapports entre l’individu et lui-même.
Rapport à l’environnement : il s’agit de l’influence que nous avons sur ce qui nous entoure et de l’influence de cet environnement sur nous.
Rapport de l’individu à lui-même : il s’agit des influences des actions, des pensées, des sentiments, des sensations… sur l’individu même qui les produit.
L’intérêt de ce travail est l’amélioration de la qualité de vie du pratiquant. Dès lors que l’individu est plus ou moins perturbé, il a une meilleure gestion de ses actes et peut donc produire plus d’énergie à l’impact des techniques, le maximum étant fourni lorsque corps et esprit sont unis. Il faut d’ailleurs insister sur le fait que l’être humain ayant atteint un état de calme intérieur n’a plus aucune raison d’être violent, par conséquent la paix sous toutes ses formes est l’achèvement du travail, ce qui est commun à tous les Arts Martiaux.
INTER-RELATIONS : ARTS MARTIAUX ET LA VIE DE TOUS LES JOURS
Le pratiquant qui se présente au cours de KHIDO et qui a un gros investissement personnel passe donc petit à petit des étapes physiques et psychiques qui l’amèneront à d’abord être lui-même, à s’accepter tel qu’il a été conditionné par la Société et sa famille , puis à devenir plus universel dans ses pensées et dans ses actes.
La pratique du KHIDO accompagne (car certains font spontanément le chemin) ou guide le pratiquant vers une réalisation de son être pour lui-même et pour les autres.
ENSEIGNEMENT DU KHIDO
Le pratiquant aura le droit d’enseigner le KHIDO lorsqu’il aura fait la preuve de son évolution personnelle par des examens écrits ou oraux mais aussi par ses actes dans la vie quotidienne.
Pour enseigner, il n’est pas utile d’avoir un haut niveau mais de le faire seulement à son niveau au maximum et de continuer le travail personnel.